Les compléments du verbe : quels sont-ils ?
Essentiel à la langue française, le complément du verbe est un mot ou un groupe de mots qui vient, comme son nom l’indique, compléter le sens d’un verbe.
Il en existe plusieurs types, chacun répondant à sa propre logique grammaticale.
Explication :
Dans la phrase ci-dessus, le groupe nominal un dahl occupe la fonction de complément d’objet direct du verbe cuisiner.
Le complément d’objet direct est justement un type de complément du verbe.
Tantôt supprimable, tantôt indispensable, le complément du verbe est souvent nécessaire à la compréhension d’un énoncé et de sa subtilité. Sans lui, la phrase peut sembler incomplète, voire vide de sens, quand, d’autres fois, il se révèle parfaitement dispensable.
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Qu’est-ce qu’un complément du verbe ?
Le français, en tant que langue riche et nuancée, repose sur une structure et des règles de syntaxe bien codifiées.
Parmi les éléments fondamentaux de la phrase, on retrouve évidemment le verbe.
Celui-ci peut être d’action ou d’état, attributif, pronominal ou impersonnel, ou encore auxiliaire (dans le cas d’être et avoir).
Quel que soit le type de verbe employé, on observe toutefois une constante dans son usage : on le fait souvent suivre ou précéder de compléments (ou expansions) pour préciser son sens.
C’est quoi, un complément du verbe ?
Les compléments du verbe permettent essentiellement de préciser l’action introduite par ledit verbe, mais aussi les circonstances dans lesquelles elle s’applique, ou encore d’indiquer ses destinataires et ses objets.
On dit que ce groupe verbal occupe une fonction prédicative dans la phrase.
Le prédicat est, avec le sujet, l’un des deux constituants obligatoires de la phrase de base en français.
Seuls quelques types de phrases sont autorisés à déroger à cette norme :
- la phrase impérative (qui peut tout à fait posséder un sujet, mais ce n’est pas toujours le cas),
- Regarde !
- Cesse tes enfantillages !
- la phrase infinitive, dont le verbe n’est pas conjugué,
- Retirer son soutif à la fin de journée, quel plaisir !
- Se taire ou hurler.
- Prière de se taire en ces lieux saints.
- certaines phrases non verbales, telles que les phrases exclamatives dont le sujet n’est qu’implicite.
- Quelle merveille !
Sans tous les compléments du verbe, la plupart des phrases deviendraient incomplètes, ambiguës.
Explication :
Ici, le groupe nominal le foot occupe la fonction de complément de verbe, et plus précisément de complément d’objet direct du verbe regarder.
Si l’on venait à retirer ce complément, la phrase deviendrait Momo regarde et n’aurait pu ni sens ni intérêt. Elle ne ferait que générer doute et frustration chez son lecteur ou son destinataire.
Ce faisant, le complément du verbe s’impose comme un indispensable de la grammaire française.
Quid du complément essentiel du verbe ?
En matière de complément du verbe, on entend parfois parler de complément essentiel du verbe. Mais que veut-on dire par là ?
En réalité, comme l’exemple ci-dessus le démontre, certains compléments du verbe ne peuvent être supprimés de la phrase, au risque de corrompre le sens de cette dernière ou de la rendre incomplète, voire agrammaticale : on parle alors de compléments essentiels du verbe.
Mais on rencontre parfois aussi le cas de figure opposé, avec des compléments du verbe que l’on peut tout à fait retirer sans faire perdre à la phrase ni son sens ni sa structure : il s’agit dans ce cas de compléments non essentiels du verbe.
Explication :
Le complément d’objet direct Les chiens apporte une précision capitale sur ce qu’Helma aime. Sans lui, il n’y aurait aucun intérêt à dire qu’une personne aime quelque chose de précis… sans indiquer quel est ce quelque chose, justement.
C’est donc un complément essentiel du verbe.
Explication :
Si on retire le complément du verbe (un complément circonstanciel ici) Avec Claudia, la phrase peut exister telle quelle et conserve l’essentiel de son sens.
On ne sait pas avec qui le sujet est allé se promener, mais après tout, est-ce vraiment un manque en soi ? En effet, on n’a pas de raison de penser qu’il était accompagné durant sa promenade si rien ne le précise, car il est tout à fait crédible de penser qu’il soit allé se balader seul…
Avec Claudia est donc un complément non essentiel du verbe.
Les compléments du verbe sont :
- les compléments d’objet (direct, indirect et second),
- l’attribut du sujet,
- l’attribut du complément d’objet,
- le complément d’agent (ou complément du verbe passif, en grammaire nouvelle) spécifique à la voix passive.
- le complément du verbe impersonnel.
Il peut notamment être :
- un nom ou un groupe nominal,
- J’attends Cynthia.
- Jean-Jacques apprend le japonais.
- Un adjectif,
- Ta robe est sublime.
- un groupe prépositionnel,
- Je m’intéresse aux tulipes.
- un adverbe,
- Notre projet avance bien.
- un pronom (placé devant le verbe),
- Je te déteste.
- une proposition subordonnée,
- C’est la tasse que tu as cassée.
Les compléments d’objet
Il existe deux grands types de compléments d’objet, que l’on distingue en fonction de la présence (ou de l’absence) d’une préposition le reliant au verbe :
- le complément d’objet direct (COD),
- le complément d’objet indirect (COI).
Mais attention : deux compléments d’objet peuvent en cacher un autre…
Le complément d’objet direct
Le complément d’objet direct (abrégé COD en grammaire traditionnelle, ou CD en grammaire nouvelle) désigne l’objet de l’action.
Autrement dit, il indique la personne, l’animal ou la chose inanimée qui reçoit directement l’action du verbe, sans préposition préalable.
Explication :
Le verbe regarder est ici complété par un COD : la télévision.
Il apporte l’information de ce que Jeanne regarde.
Si on le retire, la phrase est incomplète et n’a plus lieu d’exister.
Le COD suit généralement le verbe, sauf s’il s’agit d’un pronom ; dans ce cas, il le précède.
Le complément d’objet indirect
Le complément d’objet indirect (abrégé COI en grammaire traditionnelle, ou CI en grammaire nouvelle) désigne lui aussi l’objet de l’action.
Sa différence majeure avec le COD est qu’il est introduit par une préposition.
Explication :
Le verbe parler est ici complété par un COD : de ses études.
La préposition de vient introduire l’information donnée, soit ce dont parle John.
Tout comme pour le COD, le COI suit généralement le verbe, sauf s’il s’agit d’un pronom ; une fois de plus, dans ce cas, il vient le précéder.
Pas de panique : il existe une technique simple pour essayer de les différencier, et, cerise sur le gâteau, celle-ci ne vous prendra pas plus de cinq secondes à tester !
Si le complément d’objet répond à la question Quoi ? ou Qui ? après le verbe, alors il s’agit d’un COD.
Si au contraire il répond à la question À quoi ?, À qui ?, De quoi ? ou De qui ?, le CO en question est un COI.
Démonstration pratique :
- Benjamin mange une glace.
- Benjamin mange quoi ? Une glace. Donc une glace est ici un COD.
- Ophélie a répondu à son père.
- À qui a répondu Ophélie ? À son père. Donc à son père est ici un COI.
Le complément d’objet second
Le français aime les longues phrases, c’est bien connu… Pour ce faire, il use parfois de cascades de compléments, qui s’intercalent alors les uns derrière les autres.
Lorsqu’une phrase enchaîne un COD et un COI, le COI prend justement l’appellation de complément d’objet second (COS).
En grammaire nouvelle, qui n’opère plus de hiérarchie positionnelle entre les compléments, elle disparaît au profit du complément indirect du verbe.
Explication :
Le verbe envoyer est ici complété par un COD (un message) et un COI (à sa copine).
La règle veut que le COI prenne l’appellation de COS lorsqu’il fait suite à un COD.
Sauf s’il s’agit d’un pronom, le COS est, en tant que COI par essence (car il ne s’agit finalement là que d’une question de hiérarchie et d’appellation), introduit par une préposition.
Prenons la phrase suivante : Ma sœur m’a payé une crêpe.
Une crêpe est le COD de la phrase, qui contient aussi un COI : le pronom personnel m’ (me élidé).
Pour s’en assurer, il suffit de questionner le pronom me : Ma sœur a payé une crêpe à qui ? À moi !
Or, la présence du COD induit la transformation du COI en COS.
Le pronom me dans sa version élidée occupe donc la fonction de COS dans cette phrase, quand bien même il serait placé avant le COD et devant le verbe.
Les attributs
Là encore, deux grands types d’attributs sont à l’honneur : l’attribut du sujet, qui est le plus courant, ainsi que l’attribut du complément d’objet direct.
L’attribut du sujet
Un attribut du sujet est un mot ou groupe de mots qui apporte une information descriptive ou explicative sur le sujet dans une phrase.
Cette information peut avoir trait à une caractéristique morale ou physique, mais aussi à un état, une façon d’être, ou même un statut.
Explication :
L’adjectif magnifique, qui complète grammaticalement le verbe être, vient qualifier le sujet Mon chat.
La caractéristique exprimée ici est une qualité physique.
L’attribut du sujet est le plus souvent précédé d’un verbe d’état (être, sembler, paraître, devenir, rester, demeurer…), avec lequel il s’assemble pour former le groupe verbal.
Et si vous avez encore des questions, n’hésitez pas à nous les poser via le formulaire dédié en bas de page, ou, en cas d’urgence ou de devoir à boucler au zénith de la nuit (ne mentez pas, nous l’avons tous fait.), à les poser à notre Chatbot IA gratuit.
L’attribut du complément d’objet direct
L’attribut du complément d’objet direct, trop souvent confondu avec son voisin du dessus, apporte quant à lui une information sur un complément d’objet direct, qu’il vient logiquement compléter.
Explication :
Le verbe penser est ici suivi d’un COD : son cas.
Or, la phrase ne s’arrête pas là, puisqu’un participe passé à valeur d’adjectif complète ce COD, afin d’indiquer la façon dont le sujet (Radia) qualifie son cas personnel.
En lieu et place du verbe d’état qui suit souvent l’attribut du sujet, l’attribut du complément d’objet est la plupart du temps introduit par un verbe de transformation (qu’il soit attributif ou non) ou un verbe qui exprime une forme de jugement (juger, mais aussi estimer, penser, trouver…).
Le complément d’agent
C’est l’outsider de notre liste : le complément d’agent (ou complément du verbe passif, en grammaire nouvelle) indique la personne ou la chose qui opère l’action exprimée par le verbe et subie par le sujet.
Conséquence du contexte dans lequel il s’applique ? On ne le retrouve que dans les phrases à la voix passive, jamais à la voix active.
On le reconnaît aussi à la préposition qui l’introduit, généralement par ou de.
Explication :
Par le chat est complément d’agent du verbe mangé à la voix passive.
Dans certains cas de figure, on peut le retirer sans corrompre le sens de la phrase, ce qui permet de le ranger dans la catégorie des compléments non essentiels du verbe.
Pour ce faire, il est cependant nécessaire d’opérer un transfert vers la voix active, transformant ainsi le complément d’agent en sujet.
Le complément du verbe impersonnel
Le complément du verbe impersonnel repose sur l’expansion d’un verbe impersonnel.
- à l’infinitif,
- à la troisième personne du singulier avec les pronoms il, ça, ce ou cela.
Parmi les verbes impersonnels, on trouve les verbes liés aux phénomènes météorologiques (il pleut, il neige, il vente…), mais aussi d’autres formes verbales telles que il faut, il y a, il arrive, il s’agit, il se produit, il advient…
Explication :
Le groupe prépositionnel d’un accident occupe la fonction de complément du verbe agir sous sa forme impersonnelle.
On trouve notamment le complément du nom, le complément de phrase (ou complément circonstanciel) mais également les compléments de l’adjectif, de l’adverbe, du pronom et de l’interjection, généralement introduits par une préposition ou un pronom relatif.
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Tihay, L. (2025, 06 August). Les compléments du verbe : quels sont-ils ?. Quillbot. Retrieved 11 août 2025, from http://qbot.seotoolbuy.com/fr/blog/grammaire/complement-du-verbe/